Revue de Presse du 25 Mai

De la vente de véhicules aux « services de mobilité »

Mais que se passe-t-il chez les firmes automobiles ? Autrefois limités à la conception et la production de véhicules, les constructeurs commencent à changer leur fusils d’épaules et se lancent dans la course à la vente de service de mobilité. Ainsi, le mardi 24 mai, Volkswagen annonce un investissement de 300 millions d’euros dans Gett, une centrale de réservation de taxis et de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) d’origine israélienne en plein développement ; Toyota entre au capital d’Uber ; et BMW investi dans Scoop, une start-up de covoiturage californienne. Ford préfère quant à elle lancer sa propre filiale de services d’autopartage et de covoiturage : Ford Smart Mobility. Entre innovations technologiques pour améliorer les performance énergétiques de leurs modèles et « pas de coté » pour entrer dans la fourniture de services, les constructeurs automobiles investissent massivement et développent de nouvelles stratégies pour renforcer leur position dans le nouveau marché de la « mobilité durable ».

Parmi les freins des plateformes de covoiturage, on retrouve la sécurité et la nécessité d’avoir accès à internet, soit par un ordinateur soit par un « téléphone intelligent ». Si le problème de la sécurité a tendance à s’amenuiser (du fait de l’inscription, et de la possibilité de noter les co-voiturants), la barrière Internet reste un facteur de discrimination envers les personnes qui ne disposent pas d’un point internet ou ne savent pas se servir de l’outil numérique : populations les plus précaires, personnes âgées, etc.   Le projet Covoit’ici, porté par trois collectivités d’Île-de-France (Conseil Départemental du Val d’Oise, Communauté Urbaine Grand Paris Seine & Oise, Parc Naturel Régional du Vexin), une start-up francilienne (Ecov) et un laboratoire public de recherche (Laboratoire Ville Mobilité Transport), propose de lever ce frein grâce à l’installation de bornes sur l’espace public. L’objectif est de faciliter les trajets de proximité pour les communes péri-urbaines ou rurales. Le projet fonctionne avec des bornes connectées pour les passagers et des panneaux d’affichages lumineux à proximité des axes routiers pour informer les conducteurs.                                                                                                                            Le principe est intéressant et peut réellement faciliter la pratique du covoiturage en mettant de manière quasi instantanée les passagers et conducteurs. Cependant le coût important du système pourrait en limiter sa diffusion dans les zones réellement enclavées et les communes les plus petites. En effet chaque borne coûte environ 35 000 euros, soit l’équivalent d’une station Velib.

Biodiversité :

Le Ministère de l’environnement et les Territoires à Énergie Positive pour une croissance Verte (TEPCV) concluent un partenariat avec l’Union Nationale de l’Apiculture Française. Afin de participer à la préservation de la biodiversité et de sensibiliser à l’environnement, des ruchers seront installés sur les territoires TEPCV le désirant.                                               Les abeilles et la pollinisation sont nécessaires à la reproduction de 80 % des espèces végétales, et jouent donc un rôle important dans l’agriculture. Cependant, du fait des perturbations de l’environnement (agents chimiques, changement climatique, multiplication des parasites et apparition de nouveaux prédateurs …) la surmortalité des abeilles ne cesse d’augmenter depuis le milieux des années 1990, en France comme ailleurs. A travers le programme « Abeille, Sentinelle de l’environnement » la pose de ruchers dans les territoires ruraux a pour objectif de ré-introduire l’abeille dans les campagnes et d’alerter le public sur les enjeux de la sauvegarde des insectes pollinisateurs.

Revue de Presse du 11 mai

L’éolien dans l’actualité :

Plusieurs projets « d’éolien citoyen » ont vu le jour ces dernières français. On pense évidement au cigaliers du Mené qui sont devenus propriétaire d’une partie des 7 éoliennes des Landes du Mené en 2013. Aujourd’hui ce sont des agriculteurs et des citoyens de Mauges (Maine-et-Loire) qui vont contribuer à l’installation d’un parc de cinq éoliennes grâce au financement participatif.

Pour ceux qui seraient voudraient participer à de tels projets, l’ADEME vient de publier une note sur  » la rémunération des projets éoliens terrestres et son adéquation aux évolutions des technologies » dans lequel elle revient sur les avancées techniques de l’éolien ainsi que sur l’évolution des rendements électriques et financiers attendus.

L’énergie en question :

Trois articles viennent cette semaine nous rappeler qu’en matière d’énergie, il faut être vigilant face aux fausses bonnes idées et à ce qui parait aller de soi :

Ainsi, l’inauguration de 1 000 kilomètres de la Route Solaire à Marseille, le 20 mars dernier par la ministre de l’Écologie a de quoi faire rêver à de futures routes servant non seulement à circuler, mais en prime à produire de l’électricité. Colas (une entreprise leader dans la construction de route, filiale de Bouygues)  promet une épaisseur de 7 millimètres et une capacité de production d’électricité de 110 Watts par mètre carré, ce qui est plus que satisfaisant. Cependant, le manque  de recul sur cette technologie pose plusieurs interrogations sur les problèmes d’expositions liées à son orientation  (un panneau horizontal produit moins d’électricité que s’il est incliné) et à son encrassement (trace de pneus et salissures diverses).

Quant au nucléaire, un rappel s’impose sur les difficultés financières que connait actuellement EDF, et sur la hausse probable des prix de l’électricité française pour tenter de sauver le groupe de la banqueroute.

Le discours sur les emplois créés ou détruits du fait de la transition énergétique est également le focus de toutes les attentions, en particulier dans le contexte français où le taux de chômage tourne autour des 10% de la population active. Cependant, est-ce le bon débat ? Un point de vue décalé sur l’enjeu de la main d’œuvre du secteur énergétique est d’envisager que, en effet, le nombre d’employés impacte certes le taux de chômage, mais également le cout final de l’énergie…

Revue de Presse du 4 mai

Taxe Carbone et Transition Énergétique :

Une étude de plus, si c’est encore nécessaire, pour rappeler le rôle prépondérant de la taxe carbone pour la transition énergétique.

A propos de la transition énergétique en Allemagne

Deux comportements opposés face à l’implantation de la méthanisation:NIMBY ou IMBY?

Le point sur l’effacement de consommation et des smart grid, ces réseaux électriques intelligents qui devraient permettre d’optimiser les consommations d’énergie électrique :

Mobilité : 

La mobilité, ou plutôt le renouvellement de ses formes, est l’un des enjeux majeurs des années à venir : comment nous déplacerons nous dans 10 ans? Devrons nous encore nous déplacer physiquement pour effectuer nos achats quotidiens, pour aller à l’école ou sur notre lieu de travail ?

L’homme rêve d’aller toujours plus vite et plus loin et de grands investissements sont réalisés dans des technologies futuristes, comme par exemple un train qui permettrait de relier les villes de Los Angeles et San Francisco (distantes de plus de 500Km) en quelques minutes : c’est ce que propose le projet Hyperloop développé par Elon Musk, le fondateur de SpaceX et cofondateur de Zip2, PayPal, et de la marque de voiture électriques Tesla

Cependant n’est il pas possible de faire évoluer notre mobilité autrement que par de nouvelles grandes infrastructures ? C’est le pari que font de nombreuses communes en essayant de modifier les habitudes de transport de leurs habitants et en leur proposant de faire de la voiture individuelle, un nouvel outil de transport collectif.